Elle était restée silencieuse tout le voyage, perdant parfois ses tempêtes dans le flou du paysage. Le Languedoc était loin, son autre vie aussi, elle était juste Aurore fille de...parfaite inconnue dans cette société dans laquelle, elle avait longtemps refusée de fréquenter, et il avait fallu qu’elle la rencontre et lui propose de devenir sa dame de compagnie. Elle ne savait exactement ce que cela signifiait, à vrai dire, elle ne s’en souciait guère, elle aimait seulement la compagnie de Son Altesse. Un échange à la base, l’appréhension contre une éducation. Comment sa mère voyait-elle cette relation ? Etait-elle soulagée de la savoir revenue dans les rangs ? Cette pensée l’agaça, fit prendre à ses lèvres un pli amer. Elle secoua la tête comme pour la faire passer et retrouver un semblant de sang froid.
Endeuillés, la Princesse et sa famille devait prendre l’air, se changer les idées et lorsqu’elle lui demanda de l’accompagner, la jeune fille ne put refuser. Chacun ses démons, mais les siens disparaissait aussitôt la personnalité changée. D’aucun dirait qu’elle est démente et d’autres qu’elle est une fille qui se cherche encore…
Arrivée aux portes du domaine de Salbart, la voix du cocher se fit entendre. Aurore sourit, loin d’être dépaysé lorsque celui-ci s’exprimait. Et puis, dans l’intérieur de la voiture, la vie commença à s’animer. Tourna la tête vers eux, sourit de les voir s’agiter, comme elle lorsqu’enfant, elle subissait les longs voyages de sa mère sans pouvoir bouger. Elle tendit l’oreille vers Clémence, écouta les consignes qu’elle donnait à ses enfants avant qu’ils ne soient arrêtés.